Conseils pour la rentrée en maternelle. Avant la rentrée, préparez votre enfant…
Quand c’est possible, visitez l’école avec lui à l’occasion de la journée portes ouvertes (généralement en juin), afin qu’il s’imprègne des lieux et rencontre sa future maîtresse. Lou connaît déjà « presque bien » sa nouvelle école : elle était avec nous lors de la première rencontre avec la directrice, puis lors des portes ouvertes et même à l’occasion de la fête de fin d’année (ou elle s’est bien amusée).
Parlez-lui de l’école bien avant la rentrée : expliquez-lui en quoi ça consiste, racontez-lui le déroulement de ses journées (les activités, les récréations, les temps calmes, la cantine, etc.). La meilleure façon d’aborder le sujet est de lui lire des livres sur l’école (voir notre sélection de livres au bas de l’article).
S’il angoisse à l’idée de l’école, rassurez-le et positivez : expliquez-lui qu’il va se faire des copains, qu’il va s’amuser et apprendre plein de choses ! Pour valoriser votre enfant, Élodie, du blog Conseils éducatifs conseille aussi :
On achète ou on récupère un “truc de grand” qui marquera le changement de classe : un sac à dos pour le change, un cartable, une nouvelle veste, … exprès pour l’école, et on le laisse en évidence dans la chambre, de nouveaux amis, … On en parle à la maison, et on l’annonce aux proches “Tu sais, Kévin va rentrer au CP ! c’est un grand !”, mais on n’en fait pas trop, et on arrête si ça le gêne
Ne refoulez surtout pas leurs émotions négatives ; accueillez-les ! De toute façon, elles reviendront au grand galop ! Et dans l’urgence, ce sera plus difficile à traiter (manque de temps, manque de lucidité…) Si pendant les vacances, votre petit s’est couché plus tard que d’habitude ? Pensez à avancez progressivement l’heure du couché, afin qu’il ne soit pas complètement décalé le jour de la rentrée.
Enfin, tentez absolument d’être vous-même le plus serein possible. Cette nouvelle séparation vous angoisse sûrement autant que lui (si ce n’est beaucoup plus ;-). Pourtant, sachez que s’il ressent votre stress, cela ne fera qu’augmenter le sien.
Le jour de la rentrée
Réveillez-vous (et réveillez-le) assez tôt, pour ne pas avoir à courir des le premier jour ! Pour qu’il ait ses repères, mettez-lui ce jour-là des vêtements qu’il connaît bien. Laissez-lui bien entendu son doudou.conseils pour la rentrée en maternelle
Une fois à l’école, restez avec lui quelques minutes, le temps qu’il se familiarise avec son nouvel univers, mais ne vous attardez pas, même s’il se met à pleurer au moment de la séparation. Montrez-vous tendre et rassurant, mais ne vous laissez submerger par l’émotion et quittez-le le plus sereinement possible avec un simple : « Bonne journée ma/mon chéri(e), je reviens te chercher à telle heure ». Le plus important, c’est qu’il comprenne bien que vous reviendrez le chercher !
Si pour la plupart des enfants, l’entrée à l’école le matin se fait sans difficulté, elle peut se révéler un peu difficile pour certains enfants. En général cela dure de quelques jours à environ trois semaines.
Pensez à avoir le sourire quand vous quittez votre enfant et évitez les séparations trop longues. Pour aider son enfant à affronter cette séparation, il faut qu’il sente que ses parents sont sereins et confiants. Sachez que cela se passe beaucoup mieux une fois que tous les parents ont quitté la classe.
Il est important pour l’enfant d’avoir des repères. Choisissez un sac, des chaussures, un manteau et des vêtements que votre enfant connaît bien (en plus du doudou qui est autorisé en petite section). Pour les enfants qui n’ont pas de doudou, pourquoi ne pas faire un nœud à un mouchoir que vous aurez parfumé avec votre parfum et le mettre dans la poche de votre enfant en lui expliquant qu’il emmène avec lui un peu de son papa ou de sa maman. Et surtout, aidez-le à mettre des mots sur ses angoisses.
Une autre astuce très sympa pour « emmener un peu de papa ou de maman » c’est le « sac à bisous » de Maman au Top : Pour minimiser la séparation et rassurer un max le bout de chou, une maman m’avait parlé de son truc qui marche : le sac à bisou. On prend un petit sac, on découpe des petits rectangles sur lesquels on fait un bisou avec sa bouche et du rouge à lèvres, tout ça avec son enfant bien sûr.
Puis on glisse ces petits bouts de papier- bisous dans le petit sac qu’on remet au bout de chou le premier jour d’école, en lui disant que lorsqu’il aura besoin d’un câlin de maman pendant la classe, il n’aura qu’à sortir un bisou du sac. Craquant non ?
Et si vous avez peur que ce soit vraiment trop dur les premiers jours, Anne-Lise du blog Apprendre à être parents nous rappel que :
Le jour J, les institutrices conseillent aussi aux parents qui en ont la possibilité de ne laisser l’enfant au début de sa scolarité qu’à mi-temps afin de lui permettre de s’habituer progressivement à ce nouveau rythme de vie qui est fatiguant pour les enfants (ceci est surtout valable pour les enfants de 2 ans, certaines écoles les acceptant à condition qu’ils soient propres le jour). En effet, l’école demande des efforts importants : attention – participation – relation avec les autres (enfants et adultes) – apprentissages – discipline – etc…
Le soir du premier jour :
Surtout, ne soyez pas en retard ! Il vous attendra sûrement avec impatience. Prévoyez du temps à lui consacrer : un moment de jeu ou de détente en tête à tête. Il en a besoin la journée a été longue sans vous à ses cotés !
Ne le forcez pas à parler de sa journée s’il n’a pas envie. Les enfants ont généralement du mal à raconter ce qu’ils ont fait le matin ou l’après-midi, ne maîtrisant pas encore complètement la notion du temps. Si vous ne lui mettez pas la pression, vous en saurez plus au moment ou vous vous y attendrez le moins ;-).
C’est souvent quand on le leur demande qu’ils répondent qu’ils n’ont rien fait. Mais si on les laisse tranquilles, ils donneront, quand ils l’auront décidé, des informations sur leur journée.
Et si ça se passe mal ?
Dans tous les cas, pour compenser cette longue séparation pendant la journée, consacrez un maximum de temps à votre enfant le soir. Même si l’école devient vite une banalité pour lui, il a encore besoin de passer du temps avec vous ! Il doit être convaincu que l’école ne change rien à votre attachement et à vos sentiments envers lui.
Gardez en tête que le plaisir d’aller à l’école va augmenter au fil des liens de camaraderie qu’il va se créer : plus le temps va passer, plus il va se faire de copains et plus il sera content de les retrouver chaque matin.
Accepter ses réactions au stress et faire preuve de souplesse :
L’enfant aura certainement des réactions de stress et c’est normal, car il est en période d’adaptation. Il sera peut-être un peu plus difficile, plus irritable, plus agité, plus capricieux et pourrait moins écouter. Le parent peut aider son enfant en intervenant sur les comportements les plus dérangeants, mais en laissant passer d’autres, moins importants. Par exemple, assouplir les règles autour des repas si ceux-ci sont plus difficiles, accepter de passer plus de temps avec son enfant avant le coucher, une histoire ou deux chansons de plus, etc. C’est important d’accepter que notre enfant ait besoin de vivre des émotions négatives (crainte, peine, déception, frustration… etc.) afin de l’aider à développer son intelligence émotionnelle.
En bref, soyez un peu plus cool les premiers temps !
Renforcer ses succès
Lors de la période d’adaptation, je vous encourage à renforcer les efforts de votre enfant. S’il a de la difficulté à se séparer de sa mère, mais qu’il fait des efforts pour y parvenir, rien de mieux pour lui que de passer toute la soirée en compagnie de maman. Soyez attentif aux efforts que votre enfant fait et n’hésitez pas à les souligner : « J’ai remarqué que tu parlais à un nouvel ami, c’est super, je suis fier de toi. »; « Une belle journée terminée, parle-moi de tes meilleurs moments de cette journée. »
C’est ce qu’on appelle le « renforcement positif »…
Éviter de le surprotéger
Lors de ces événements, il est très important pour le parent d’adopter un rôle de support. L’enfant doit être exposé aux éléments de la vie qui provoquent du stress. De tenter de le protéger en ne l’exposant pas ou en tentant d’atténuer l’impact de ces moments sur lui est très néfaste. N’oubliez jamais que lorsqu’on fait quelque chose à la place de notre enfant, on lui envoie comme message : « Je ne crois pas que tu es capable de faire ça, je vais donc le faire pour toi. ». Lorsqu’on le supporte, on lui envoie plutôt ce message : « Je crois que tu es capable de faire cela, mais si tu as besoin de moi, je serai là! ».
En effet, il devient grand et de plus en plus autonome ! Le surprotéger, « faire à sa place » (quand il veut faire tout seul) risque de ralentir son développement.